samedi 12 septembre 2009

Scène équestre sur la plage du "ghetto" de Gaza

Gaza: l'autre face (non-médiatisée) du "ghetto" ou de la "prison à ciel ouvert"

Source: Israelly Cool

Voir également:
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Scènes de prospérité dans le "ghetto" de Gaza
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Beach parties dans le "ghetto" de Gaza
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Carte postale de Gaza
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Les jeunes qui fréquentent les cybercafés du "ghetto" de Gaza (filmés par une chaîne chinoise)
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Médecins Sans Frontières serait-il devenu sioniste ?

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

* Lorsque le 22 juillet 1942, les Allemands annoncent une opération de " transfert des populations vers l'Est ", c'est-à-dire la déportation vers les camps de la mort, le président du "Conseil Juif" du ghetto, Adam Tcherniakov, se suicida (23 juillet) pour ne pas avoir à livrer les enfants aux nazis. Les derniers mots de ses carnets sont les suivants :

" On exige de moi de tuer de mes propres mains les enfants de mon peuple."

* L’avenir d’un peuple a toujours été dans ses enfants. À quoi rêvent actuellement ceux de Palestine ? Il faudra du temps et de l’énergie pour libérer les enfants palestiniens du culte du martyr. Ce dernier intervient précocement dans la structuration du psychisme des enfants palestiniens.

Le " martyr " comme modèle de héros est sans cesse présent dans le langage et envahit émotionnellement toute la vie en famille, à l’école, dans la rue, à la télévision. La représentation du héros " martyr " est omniprésente. Les murs de toutes les villes palestiniennes sont tapissés d’affiches représentant des agrandissements de photos de personnes blessées, tuées, ou arrêtées par l’armée israélienne.


* Les racines du conflit, personne n'ose en parler, ça fait trop peur, alors que ce serait bien passionnant. On est surtout très absorbé par l'enchaînement du phénomène:

1/ fusées ou attentats-suicides contre Israël,

2/ ripostes de celui-ci,

3/ elle est "disproportionnée" mais on la supporte un certain temps,

4/ puis, les "bavures", on exhibe les victimes, de préférence des enfants,

5/ un cessez-le-feu "s'impose", plutôt bénéfique pour les deux parties,

Entre-temps, certains se noient dans l'indignation comme une mouche dans le miel, d'autres méditent sur la nouvelle "nature" des guerres, alors que le constat est clair: la riposte israélienne, mieux ciblée ou pas, n'arrêtera pas les fusées, puisque les lieux de tir sont dans des maisons et qu'on ne peut pas les détruire toutes. De même, en face, ceux qui appellent au djihad et à l'extermination ou qui exhibent les "martyrs" savent bien qu'ils n'iront pas très loin et que c'est une façon de célébrer leur foi et de consolider leur pouvoir.

L'idée de paix définitive est un fantasme ou un "but" - très - lointain. Car même si cette paix est un jour affichée, il suffira qu'une petite bande de jeunes qui ont bien bu veuillent exalter leur Allah pour qu'ils cèdent à l'envie de lancer en face de mauvais pétards. La faille inconsciente qui nourrit ce conflit est si profonde, que même si on trouvait des radars pour dévier toutes les fusées, on trouvera vite d'autres gadgets mortels pour les tromper et ainsi de suite…

Quant à nos médias, on comprend qu'ils nous servent ces images fortes et sanglantes; qu'ont-ils à se mettre sous la dent et à offrir ? Eux aussi sont confrontés à l'étonnante médiocrité de leur quotidien; les seuls moments d'émotion garantie sont les cadavres qu'ils nous envoient pour le dîner.

Comme le dit fort bien Daniel Sibony :

[ On a dit que ceux qui soutenaient passionnément les Palestiniens au point de vomir Israël étaient surtout intéressés par leur rejet de l'Etat juif et s'en foutaient des gens de Gaza. C'est peut-être plus subtil: ils font coup double, ils font jouir en même temps leur compassion sur le dos des victimes les plus voyantes, et leur vieille vindicte antijuive, sur le dos de l'Etat hébreu. ]