lundi 12 octobre 2009

Orchestré en France: dépôt de plainte par 350 ONG contre Israël en janvier

Sources: article de Stéphanie Maupas dans Le Monde (25.01.2009) via Ligue des Droits de l'Homme, Toulon

"[...] une délégation conduite par Me Gilles Devers, au nom de 350 organisations propalestiniennes, selon l’avocat français, était reçue par le chef de l’Unité des preuves du bureau du procureur à La Haye. Elle déposait plainte pour, selon son texte, les crimes commis depuis le 27 décembre 2008, date du début de l’offensive israélienne marquée par un nombre sans précédent de victimes (plus de 1 300, de sources palestiniennes) et les bombardements de bâtiments de l’ONU où s’étaient réfugiés des civils. [...]"
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Il est frappant de constater la rage procédurière contre Israël qui se manifeste en Europe ainsi qu'une flagrante disproportion. Rien que sous la houlette d'un avocat français, dans les jours qui suivent la fin du conflit, 350 ONG anti-israéliennes s'empressent de déposer plainte contre Israël !

Sans oublier que le belge Pierre Galand trouve d'importants fonds pour créer un tribunal fantoche (kangaroo court) pour juger Israël [Belgique: un 3ème "tribunal citoyen" pour juger les "crimes" d'Israël].

Alors qu'au bout de huit ans de tirs de roquettes, des citoyens européens vivant en Israël déposent enfin UNE plainte. Très discrètement. Les médias n'en parlent pas.

Quinze Européens vivant en Israël déposent plainte contre l'Union européenne

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Stéphanie Maupas est l'auteure d'un ouvrage : " L'essentiel de la Justice pénale internationale ".

Cela va du procès de Nuremberg en 1945 jusqu'à la Cour pénale internationale, qui est un compromis entre les partisans d'une justice universelle absolue et les garants des souverainetés nationales, en passant par les Tribunaux ad hoc internationaux et les Tribunaux internationalisés.

La construction de cet ordre public nouveau, - garanti par aucune institution mondiale -, tente de promouvoir une justice universelle et absolue en répondant à la nécessité de poursuivre les responsables de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides.

Mais si la justice réparatrice est une innovation, son effet innovant sur le système pénal est relatif et variable. Cet effet dépend d’abord de la manière de concevoir la justice réparatrice, ensuite de la place et la fonction de celle-ci par rapport au pénal.

Le pénal construit son assise sur la notion de crime, défini comme une transgression à un ordre juridique étatique. Le caractère transgressif est envisagé comme une atteinte au système de valeurs (Horwitz, 1990) et à l’équilibre moral (Walgrave, 1994) d’une société symbolisée par un État faisant figure de protecteur et de garant de l’ordre public.

Comme elle est ambiguë, à la fois ouverte aux choses empiriques comme aux choses spirituelles, l'action morale et politique se doit de refuser les déterminations massives ou unilatérales.

L'événement historique lui-même n'est autre qu'une combinaison d'actions morales et politiques, finalisées et orientées, produites par un individu ou un groupe, directement ou indirectement. Dès que la véritable portée des actions entre en considération, et afin de la mesurer, il faut savoir que toute règle implique un savoir de quelque chose à propos d'un comportement ou d'un état de fait.

L'ignorance d'un savoir, en tant qu'il est reconnu comme manifestement nécessaire et surtout possible, risque dès lors d'être taxée d'inconscience caractéristique, proche du délit.

Une nouvelle loi se référant à un droit ou à un devoir nouveau doit donc répondre à une exigence nouvelle. La preuve doit en être faite, le savoir doit en être connu et reconnu, surtout s'il s'agit effectivement d'une lacune à combler, d'une réalité authentique à définir, d'une force sociale à préserver, et par-dessus tout de l'équité à faire triompher. Le point de vue d'un savoir universel doit inspirer le droit, mais celui-ci est géré directement par les institutions et les hommes qui les représentent.

La vengeance des sociétés anciennes, forme archaïque de la justice, était-elle la restitution de la puissance perdue ou se voulait-elle la reconnaissance de la valeur méconnue ?

Tandis que la vengeance s'orientait progressivement vers la justice, au contraire, le ressentiment se nourrissait et se nourrit encore de la satisfaction imaginaire d'une vengeance impossible : alors, la victime repaît ses représentations de l'idée de la souffrance de l'autre. C'est ainsi que Nietzsche voit dans l'Enfer un tableau du ressentiment dans lequel l'imaginaire de qui a été lésé jouit de voir brûler tous ceux qui lui ont fait du mal.