mercredi 27 janvier 2010

Marc Dutroux se compare à "un sous-Juif" et à "un sous-Dreyfus"

"Je suis ici un sous-Juif, un sous-Dreyfus. Je survis".

A qui s'identifie le meurtrier en série Marc Dutroux quand il s'apitoye sur ses conditions de détention, ses maux de tête, ses malheurs, son enfance malheureuse etc. ?  Sans hésitation aucune aux Juifs et au capitaine Alfred Dreyfus.

A quels symboles du mal Victor Dutroux, enseignant à la retraite et père de Marc, avait fait appel en août 2003 pour minimiser les crimes de son fils ? A George W. Bush et à Ariel Sharon, un Juif :  "si Marc est un monstre, Bush est un monstre majuscule […] Et Sharon ne vaut pas mieux" (Télémoustique).

Père et fils ont de la suite dans les idées.

Source: La Libre Belgique et Belga (27/01/2010)

"[...] La journaliste indépendante Anne-France Somers a correspondu durant deux mois avec le détenu le plus célèbre du pays et a également reçu de sa part de nombreux coups de téléphone. Marc Dutroux savait que sa correspondante était journaliste. "Je souffre de dépression et de terribles maux de tête. Comment voulez-vous qu'il en soit autrement?" dit Marc Dutroux qui est incarcéré depuis août 1996. Il n'exprime aucun regret et poursuit dans ses dénégations. "L'affaire Dutroux est un crime d'État. L'erreur judiciaire d'Outreau n'est rien comparé à celle de l'affaire Dutroux", a-t-il affirmé par téléphone à Mme Somers. Il se dit "sacrifié sur l'autel d'intérêts personnels, de castes, d'institutions ou de criminalités organisées".


"Il me faut rassembler mes dernières capacités pour vous écrire et je ne le fais que dans le but ultime d'oeuvrer à la justice! ", écrit-il encore. Marc Dutroux confie son envie d'écrire un livre et dit rechercher un éditeur à l'étranger et un écrivain pour l'assister. Il continue à se plaindre de sa jeunesse: "J'ai une solide expérience personnelle de ce que peut être la vie ou la survie d'un enfant non désiré, avec toutes les conséquences que cela peut avoir à court et long terme. Je suis 'Poil de Carotte' et 'Vipère au Poing' réunis. J'avais mon père et ma mère sur le dos. À 5 ans, je devais prendre le bus tout seul. Et pourtant, jusqu'à 29 ans, j'ai su me débrouiller, je n'ai jamais fait de conneries".

Incarcéré à Nivelles depuis fin 2009, Marc Dutroux se plaint de ses conditions de détention: "Il fait froid. il n'y a pas de chauffage. Les conditions sont déplorables. Je n'ai pas le droit d'aller travailler, d'aller à la messe", ajoutant "Je suis ici un sous-Juif, un sous-Dreyfus. Je survis".

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