lundi 12 septembre 2011

Heureusement, il y a Israël… faute de démocratie, les Égyptiens ont trouvé un ennemi

Mais qu’on se rassure, l’union sacrée s’est reformée pour désigner le bouc émissaire responsable de toutes les plaies d’Égypte : Israël.


Source: Le Causeur (Heureusement, il y a Israël… faute de démocratie, les Égyptiens ont trouvé un ennemi, par Gil Mihaely, historien et journaliste)

Si la révolution égyptienne – et le «Printemps arabe» en général – étaient imprévisibles, les épisodes suivants se sont révélés plutôt décevants tant ils étaient prévisibles: la chute du tyran n’ayant pas produit de changements miraculeux, l’euphorie de la victoire a cédé la place à la frustration et au désenchantement, tandis que l’unité révolutionnaire volait en éclats, laissant apparaître de notables divergences sur la stratégie à mener pour l’après-Moubarak. Mais qu’on se rassure, l’union sacrée s’est reformée pour désigner le bouc émissaire responsable de toutes les plaies d’Égypte: Israël.

Le retour de «l’ennemis sioniste»

Il y a six mois à peine, les commentateurs ravis soulignaient que les «Juifs», «sionistes» et Israël avaient disparu des écrans-radars des manifestants de la place Al-Tahrir. C’était bien la preuve, affirmaient-ils, dénonçant à tout-va ceux qui osaient exprimer des doutes ou des inquiétudes, que l’antisionisme, voire l’antisémitisme imputés aux sociétés arabes relevaient du cliché islamophobe ou de la caricature occidentalo-centrée. Maintenant que les fantasmes de février se sont évaporés dans la chaleur accablante de l’été égyptien, les bonnes vieilles habitudes sont de retour. On découvre donc que la haine d’Israël
demeure, malgré plus de trois décennies de paix, un dénominateur commun capable de mobiliser au-delà des clivages politiques et religieux.

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