jeudi 2 février 2012

Gilles-William Goldnadel: France 2 et ISM, une ONG qui prône la violence contre Israël

"Je maintiens, de plus fort, encore, mes accusations: en dissimulant l’identité et surtout la nature d’une association engagée (ce qui est bien son droit) en maintenant, contre toute évidence, cette attitude aujourd’hui encore, France 2 et Thierry Thuillier ont donné délibérément du crédit à un document vidéo qui leur a été remis et qui s’inscrit pourtant sans ambigüité dans la stratégie de promotion des thèses extrémistes de l’ONG et de la diabolisation d’Israël."

Photo: Vittorio Arrigoni, militant "pacifiste" de ISM, qui fut en 2011 kidnappé, torturé et tué par un groupe de terroristes jihadistes (tendance salafiste, Arabie Saoudite) opposé aux terroristes du Hamas (tendance Frères Musulmans, Egypte).  Vittorio Arrigoni avait indiqué sur sa page Facebook: "interdit aux chiens et aux Israéliens". En 2007, un autre membre d'ISM Akram Ibrahim Abu Sba fut tué par des membres du Jihed islamiques. Il a été abattu de deux balles dans la poitrine à Jénine. Son assassinat n'a jamais été condamné par ISM. ISM sait très bien qu'ils ne doivent pas dire du mal de Jihad islamique, leurs partenaires dans la «résistance» contre Israël.

Source: Atllantico - Israël/Palestine: quand "Un oeil sur la planète" se justifie tant bien que mal. "Le 3 novembre dernier, Gilles-William Goldnadel dénonçait la subjectivité de l'émission de France 2 "Un oeil sur la planète" dans son reportage consacré au conflit israélo-palestinien. L'avocat rend aujourd'hui publique la réponse des dirigeants de la chaîne... et persiste et signe."  Extraits:

France 2: "Quand à l’ONG en question, elle regroupe des pacifistes palestiniens et internationaux. L’ONG ISM est basée à Ramallah pour des raisons d’efficacité. Ce positionnement géographique altèrerait-il la véracité des faits énoncés? Nous ne croyons pas."

Commentaires de Gilles-William Goldnadel:

1°) Ainsi, ma description de l’Association palestinienne serait subjective et, en réalité, il s’agirait d’une organisation internationale composée de pacifistes…

J’invite donc toutes les personnes de bonne volonté et de bonne foi à visiter le site de «L’international Solidarity Movement»: dès sa page d’accueil, l’ISM se présente de la manière suivante «International Solidarity Movement est une organisation non gouvernementale palestinienne militant pour la fin de l’occupation sioniste en Palestine». Cette ambigüité se retrouve dans la plupart des textes figurant sur le site. Israël n’étant le plus souvent désigné que sous l’expression «L’Etat sioniste» ou encore «L’ennemi sioniste».

Dans un article du 18 juillet 2011 intitulé: «Etat juif signifie racisme juif, fascisme juif et même nazisme juif», l’ISM dénie tous droits aux juifs de constituer un Etat.


L’ISM soutient également la campagne BDS de boycott des produits israéliens. Les militants de l’ISM affirment tout à la fois organiser des actions non violentes mais légitiment dans le même temps la violence par les armes: «Nous reconnaissons aux palestiniens le droit de résister à la violence israélienne et à l’occupation par tous moyens armés légitimes. Cependant, nous pensons que le non violence peut-être une arme puissante pour combattre l’oppression et nous nous sommes engagés sur des principes de résistance non violente.» (charte de l’ISM).

L’échange du «criminel Guilad Shalit» contre «1027 combattants» est présenté comme «une victoire de la résistance» (12 octobre 2011).

Un autre article daté du 15 octobre 2011, reprenant une déclaration du chef du Hamas Khaled Meschaal, qualifie «la libération des prisonniers» de «fruit de la lutte armée».

13 octobre 2011, le site ISM a traduit et publié un communiqué des brigades Ezedine Al Qassam (branche armée du Hamas) intitulé «Shalit ne sera pas le dernier» et appelant à de futurs kidnapping de soldats israéliens.

L’ISM est également partenaire de la campagne pour la libération du terroriste pro palestinien Georges Ibrahim Abdallah qui purge une peine de prison à perpétuité en France.

Le terrorisme palestinien est minimisé voire nié, toujours présenté sous le vocable «lutte armée»: «la réponse palestinienne depuis des années s’est traduite par quelques tentatives de lutte armée (ce qui est leur droit) mais fut principalement des protestations pacifiques, des manifestations et des appels devant les tribunaux israéliens.»

L’ISM soutient les derniers attentats sanglants qui ont visé des israéliens: le 19 août 2011, au lendemain de l’attaque sanglante de deux autobus et d’une voiture sur une route d’Eilat ayant fait 8 morts dont 5 civils israéliens, l’ISM a publié deux articles intitulés :

- «Un commando de fedayin frappe l’ennemi sur son flanc sud-est : le cauchemar des sionistes se précise»
- «Les Palestiniens et leurs frères arabes des pays alentours s’organisent et entament la guerre de libération pour récupérer la terre usurpée et le droit à la souveraineté nationale».

L’ISM reprend les analyses du Hamas contre l’Autorité palestinienne:

Le 15 août 2011, l’ISM publie un article du journaliste palestinien Khaled Amayre intitulé «les gesticulations oiseuses de l’Autorité palestinienne» qui condamne la politique de Mahmoud Abbas.

Le 21 janvier 2009, l’ISM avait publié un communiqué pour saluer la libération de Khaled Amayre, détenu par l’autorité palestinienne en raison de ses liens avec le Hamas. Dans ce communiqué, l’ISM se félicitait que: «la collaboration de l’Autorité Palestinienne avec l’ennemi sioniste et ses rafles parmi les partisans du Hamas, a été arrêtée par les milices d’Abbas».

D’une manière générale, la consultation du site de l’ISM permet de constater sa totale identité de vues avec le Hamas et l’on peut affirmer sans craindre de se tromper que l’ONG constitue l’un des relais d’opinion de l’organisation islamiste, considérée comme une organisation terroriste par l’Union Européenne.

L’ISM affiche clairement ses méthodes: l’instrumentalisation des médias:  Le document vidéo remis à France 2 s’inscrit sans ambigüité dans la stratégie de promotions des thèses extrémistes de l’ONG et de diabolisation d’Israël.

Le point 2 des «missions» que se fixe l’ISM indique clairement:  «Mettre la pression sur les médias pour qu’ils se focalisent sur l’illégalité et la brutalité de l’Occupation, et ainsi changer l’opinion publique pour qu’elle demande à Israël de respecter la loi internationale, et que l’Amérique cesse de financer Israël avec ses milliards de dollars chaque année.»

En conséquence de ce qui précède, qui dit la vérité, qui raconte des histoires? Celui qui a présenté cette association comme «une organisation extrémiste palestinienne à l’objet délibérément propagandiste» ou un journaliste du service public qui prétend être sérieux et qui la présente, de manière consternante, comme «une ONG qui regroupe des pacifistes palestiniens internationaux, basée à Ramallah pour des raisons d’efficacité».

Sur le fond, à la lecture des explications de Monsieur Thuillier, il est à remarquer deux éléments fondamentaux :

- France 2 ne prétend toujours pas avoir vérifié le document incriminé.

- Aujourd’hui, dans un mouvement implicite de retraite, France 2 n’affirme plus que ce document établissait que des israéliens tiraient à vue sur des palestiniens désarmés, mais qu’ils «pouvaient le faire», ce qui rappelle, si le sujet prêtait à rire, le célèbre sketch de Pierre Dac… Or, après réécoute du script complet de la séquence litigieuse avec descriptif des images, et contrairement à ce que dit Th. Thuillier, le commentaire ne fait pas qu’affirmer que «l’armée israélienne peut tirer» à trois reprises, en effet, il est indiqué dans le commentaire péremptoire des journalistes de France 2: « l’armée israélienne qui tire à vue sur quiconque y pénètre»

- «L’armée israélienne peut alors tirer à vue», «Malgré les annonces, l’armée ouvre le feu»,

- Sans oublier la dernière réflexion du militant de l’ISM: «pourquoi vous nous tirez dessus?».

Je maintiens, de plus fort, encore, mes accusations: en dissimulant l’identité et surtout la nature d’une association engagée (ce qui est bien son droit) en maintenant, contre toute évidence, cette attitude aujourd’hui encore, France 2 et Thierry Thuillier ont donné délibérément du crédit à un document vidéo qui leur a été remis et qui s’inscrit pourtant sans ambigüité dans la stratégie de promotion des thèses extrémistes de l’ONG et de la diabolisation d’Israël.

En guise de triste conclusion provisoire, je suis conduit à observer qu’il existe une sorte de technique de défense des journalistes de France 2, lorsque leurs affirmations trop rapides, soit par facilité, soit par inclinaison idéologique sommaire, par empathie à l’emporte-pièce, les conduisent à accuser sommairement et sans preuves toujours le même protagoniste: l’esquive par la généralisation. Ainsi, lors du reportage de 2004, Thierry Thuillier et ses amis avaient plaidé auprès du C.S.A. que certes, trois enfants palestiniens n’étaient pas morts comme affirmé lors du reportage, mais que cela était déjà arrivé…

Ainsi, encore, il est intéressant d’analyser l’arrêt de la Cour d’appel de Paris du 21 mai 2008 qui a sévèrement débouté Charles Enderlin (qui a également participé à l’émission incriminée) de sa réclamation à l’encontre de Karsenty à propos de l’affaire du «petit Mohamed». Parmi les reproches des juges, d’une sévérité exceptionnelle, on trouve celui d’avoir tenté de justifier abusivement et a postériori son affirmation péremptoire de ce que les tirs meurtriers provenaient de la partie israélienne, ce que Arlette Chabot, directrice de France 2 a reconnu depuis comme rien moins qu’établi : «en répondant...dans le Figaro du 27 janvier 2005 que l' ʺimage correspondait à la réalité de la situation non seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie,ʺ alors que la définition d'un reportage s'entend comme le témoignage de ce que le journaliste a vu et entendu, Charles Enderlin a reconnu que le film qui a fait le tour du monde en entraînant des violences sans précédent dans toute la région ne correspondait peut-être pas au commentaire qu'il avait donné».

Mais, là encore, et ainsi que le constatait avec résignation le président du C.S.A., le mal était fait… Dois-je rappeler que le journaliste Daniel Pearl a été égorgé au pied de la photo du petit Mohamed?

Je pose en conséquence une dernière question, existerait-t-il une sorte de spécificité du service public de l’information nationale (qui ne concerne pas que le Proche-Orient), qui ferait que, non content de ne pas méditer les erreurs du passé, il se sentirait en droit, sinon en devoir, de les réitérer sans fin quitte, au passage, à caricaturer ceux qui, décidément, n’arrivent à accepter ni l’esprit de système, ni l’esprit de caste?

Voir également: Les tueurs de la famille Fogel défendus par l'ONG avec laquelle France 2 collabore

1 commentaire :

Cat Ola Hadacha a dit…

Excellent article qu'il faut faire circuler largement...en attendant la condamnation des "journalistes" de France 2.
Pour rappel, celle du sinistre clown criminel Enderlin est attendue pour le 14 FEVRIER 2012: c'est dans 10 jours !