dimanche 10 mars 2013

Le cardinal Schönborn, grand ami d'Israël et des Juifs, sera-t-il le prochain Pape?

L'archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, deviendra-t-il le prochain Pape? En 2009, il déclarait que "l'Holocauste n'a été possible que parce que l'Eglise n'a pas compris ses racines juives" et que "l'unité de l'Eglise ne peut se réaliser que si nous comprenons et respectons ces racines".  En 1998 il écrivait:

"C'est un fait, aussi bien pour la foi juive que pour la foi chrétienne, qu'il y a eu, une fois et une seule, dans l'histoire de l'humanité, un pays bien déterminé, dont Dieu a pris possession pour toujours comme étant Son héritage (1 S 26, 19), Son pays (Jr 2, 7), et qu'Il a confié au peuple élu par Lui, Israël, comme étant Son propre peuple (Dt 1, 36). On ne peut guère mettre en doute que la fondation de l'Etat d'Israël soit liée à la promesse biblique de la terre."

Cité par l'abbé Alain René Arbez dans La contribution historique des chrétiens à la renaissance d'Israël. Nous apprenons par ailleurs avec joie que la Conférence des Evêques suisses a nommé l'abbé Arbez à la commission nationale de dialogue judéo-catholique (debriefing.com).

Jean-Marie Guénois @ Le Figaro a brossé le portrait de ce grand aristocrate autrichien: L'archevêque Christoph Schönborn demeure un très sérieux outsider parmi les papabili.

C'est l'un des rares cardinaux à s'être levé. Christoph Schönborn, 68 ans, archevêque de Vienne, a été le premier à oser s'ériger contre la loi du silence qui régnait dans l'Église catholique sur les questions de pédophilie.  Ce dominicain, proche de Jean-Paul II et élève du futur Benoît XVI, a payé très cher cette honnêteté. La curie romaine ne lui a jamais pardonné d'avoir confirmé que la raison pour laquelle Jean-Paul II le plaçait sur le très important siège de Vienne en 1995 était qu'il fallait remplacer d'urgence le cardinal Gröer accusé de… pédophilie. Rome n'avait pas pris une telle décision sans preuves mais, à l'époque, il ne fallait surtout pas le reconnaître.

Même attitude, ces toutes dernières années, quand le pontificat de Benoît XVI s'est trouvé handicapé par une gestion hasardeuse de la secrétairerie d'État. Cet homme doux mais à l'intelligence très aiguisée a dit une nouvelle fois et sans agressivité les choses telles qu'elles se présentaient, parce qu'il lui semblait important de ne pas mentir publiquement sur l'Église.

Pour cette raison, il ne figure donc pas en premier rang des listes de «papabili». Il demeure un très sérieux outsider, même s'il est censé avoir «la curie contre lui», comme le pensent des Italiens. Cela ne préoccupe pas ce prélat polyglotte, très spirituel, dont le charisme et le rayonnement frappent tous ceux qui le rencontrent. Bien que très européen, ce théologien de haut vol - Jean-Paul II et Benoît XVI lui confièrent la rédaction du catéchisme de l'Église catholique - serait donc l'homme de «contact» avec le monde que cherchent les cardinaux, s'il était assorti d'un secrétaire d'État efficace.

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