mercredi 11 septembre 2013

Le président du Comité Int'l Olympique à la tête d'une association arabo-allemande qui prône le boycott d'Israël

L'Allemand Thomas Bach a été élu mardi à la tête du Comité international olympique.   Thomas Bach préside la Chambre de commerce germano-arabe, la Ghorfa. Ses fonctions à la tête de la Ghorfa "l’auraient pourtant rendu complice du boycott de produits israéliens et de trafic d’armes avec les pays arabes". Un tel candidat serait impensable en Amérique, mais en Allemagne et en Europe (même si pour la forme il y a quelques critiques qui seront vite oubliées) c'est devenu la norme. En Israël et en Amérique l'affaire a attiré l'attention des médias qui rappellent qu'il a soutenu Jacques Rogge qui a refusé en 2012 à l'occasion des jeux olympiques de Londres qu'une minute de silence soit observée à la mémoire des 11 athlètes israéliens massacrés à Munich en 1972 par des terroristes palestiniens.

New Olympic chief heads Arab-German trade group set up to boycott Israel
New Olympic c'tee chief heads group that aids Israel boycott: American Jewish C'tee: It betrays the principles of sportsmanship for the IOC to be headed by active participant in Israel boycott.

En France, le JDD écrit:  "[...] Samaranch et Dassler pour mentors

Il faut dire qu’avec Juan Antonio Samachanch, l’ancien franquiste et président du CIO durant 31 ans [photo ci-contre communiquée par un lecteur - elle a été prise en 1974 lors des célébrations pour le 38e anniversaire de la prise de pouvoir du dictateur Francisco Franco], et Horst Dassler, le sulfureux fils du fondateur d’Adidas, pour mentors, Bach a été bonne école, lui qui prétend s’être piqué de politique sportive après sa carrière à l’occasion du boycott des JO de Moscou en 1980 pour, dit-il alors, donner une voix aux athlètes. [...]

Bach sait d’ailleurs faire valoir ses intérêts. Comme lorsqu’il traîne des pieds pour soutenir les candidatures de Leipzig et de Hambourg à l’organisation des Jeux Olympiques parce qu’il ne sait que trop bien qu’accueillir les JO en Allemagne aurait pu nuire à sa candidature. La chaîne allemande WDR a diffusé la semaine dernière un portrait à charge rappelant que son nom est associé à des pratiques de corruption d’Horst Dassler, l’ancien PDG d’Adidas, coupable d’avoir distribué des pots-de-vin dans le monde du sport.

L’intéressé pratique un mélange des genres, qui n’a évidemment dérangé personne au CIO, où ses fonctions de président de la chambre de commerce germano-arabe, la Ghorfa, l’auraient pourtant rendu complice du boycott de produits israéliens et de trafic d’armes avec les pays arabes. Et que dire de sa position de consultant chez Siemens, moyennant 400 000 euros annuels, et de l’obtention de plusieurs contrats de logistique lors des JO de Pékin en 2012.


On oubliait… Dernière casserole, Bach aurait, affirme un concurrent, du temps de sa carrière sportive usé du stratagème du gant humide qui, en escrime, permet de tromper le système électrique comptabilisant les touches. Qui a parlé de valeurs olympiques?"

Et encore: "Le soutien apporté à sa candidature par le cheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah du Koweït, ancien président de l'Opep, l'organisation des pays exportateurs de pétrole, et patron et de l'Association des comités olympiques nationaux (ANOC), a aussi été l’objet de nombreuses critiques."

Voir également: Jeux olympiques: le sang juif ne vaut pas cher, par Deborah Lipstadt (2012)

Photo: Thomas Bach (photo credit: Sven Teschke/Wiki[pedia commons)

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